V.3 – La chance de vivre dans un pays laïque

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La journaliste Caroline Fourest commente l’article 2 de la charte de la laïcité à l’École : « La République laïque organise la séparation des religions et de l’État. L’État est neutre à l’égard des convictions religieuses ou spirituelles. Il n’y a pas de religion d’État. » Elle rappelle la chance pour les personnels de l’Éducation nationale, les élèves et leurs parents de vivre dans un pays laïque.

 

C’est une chance de pouvoir vivre dans un pays laïque. Une chance rare. La plupart des États du monde privilégie la religion majoritaire et donc l’inégalité entre les citoyens selon leur religion. Les autres religions, minoritaires, sont tolérées, secondes et parfois persécutées. Non pas seulement dans la société, comme cela peut l’être parfois en France à cause de l’intolérance d’une partie de la société, mais en droit, au regard de la loi. Les citoyens sont alors divisés entre croyants de première division et croyants de seconde division. Le fait de séparer l’État de toutes les religions les rend égales et libère les citoyens de devoir se présenter selon leur religion pour être considérés. Celui qui discrimine un citoyen en raison de sa religion minoritaire est hors-la-loi et peut être puni. Ce qui n’est pas le cas dans les pays où une religion officielle domine toutes les autres. C’est donc la meilleure façon de protéger l’égalité, tout en garantissant un cadre commun. Où l’on protège le politique de l’instrumentalisation religieuse et le religieux de l’instrumentalisation politique.

 

Caroline FOUREST, « Commentaire de l’article 2 de la charte de laïcité à l’École », dans Eddy Khaldi, ALF, ABC de la Laïcité, Demopolis, 2015, p. 97.

 

V.4 – L’éducation nationale n’est pas une simple administration d’État

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