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Lettre à la Dgesco et à l’IG sur l’épreuve du second groupe

Publié le

À
Édouard Geffray, Directeur général de l’enseignement scolaire
Frank Burbage, Doyen du groupe de philosophie de l’IGÉSR

Paris, le 8 juin 2020


Monsieur le Directeur général,
Monsieur le Doyen,

Dans la « note relative à l’épreuve du second groupe du baccalauréat pour la discipline philosophie » de l’IGÉSR du 4 juin 2020, il est indiqué que pour l’épreuve du second groupe de la session 2020 du baccalauréat, « les listes établies font précisément mention des œuvres ou des textes étudiés en dehors de la période de confinement », et « les candidats ne sont pas interrogés sur des travaux effectués pendant la période de confinement ».


Or, dans la note de service fixant les « modalités d’organisation de l’examen du baccalauréat de la session 2020 » datée du 28 mai, la DGESCO prévoit que « le candidat est autorisé à présenter aux examinateurs des épreuves orales de contrôle de juillet 2020, pour chacun des enseignements concernés, la liste des chapitres du programme qu’il a étudiés en classe au cours de l’année scolaire 2019/2020 entre le 1er septembre 2019 et la date du début de la période de confinement de son établissement ».


Cette formule peut signifier que par exception au règlement habituel du baccalauréat, les candidats sont autorisés à passer l’oral selon ces modalités exceptionnelles. En ce cas on ne comprend pas pourquoi la note du groupe de philosophie de l’IGÉSR dispose que les listes fassent « mention des œuvres ou des textes étudiés en dehors du confinement », alors que la note de la DGESCO interdit de prendre en compte la période postérieure au 14 mars.


À moins que l’autorisation faite au candidat de présenter des éléments du programme étudiés entre le début de l’année et l’entrée en vigueur du confinement prévue par la DGESCO n’entraîne pas l’interdiction de faire figurer sur sa liste des éléments étudiés depuis le début du confinement. Mais alors, on ne comprendrait pas pourquoi la note de l’IGÉSR limiterait les possibilités ouvertes par la DGESCO.


Dans les deux cas, les professeurs et les examinateurs de philosophie semblent placés dans une situation d’insécurité juridique.


L’APPEP souhaite donc des éclaircissements sur la note du 28 mai de la DGESCO, et demande que la note de l’IGÉSR soit mise en conformité avec elle.


En tout état de cause, après des semaines d’injonctions contradictoires, l’APPEP demande que les professeurs soient libres de composer la liste d’oral selon ce qu’ils jugent le plus pertinent pour leurs élèves : notions, œuvres ou textes d’auteurs figurant ou non dans la liste au programme. Si l’examinateur interrogeait sur une notion, il poserait une question au candidat.


Veuillez recevoir, Monsieur le Directeur général, Monsieur le Doyen, nos respectueuses salutations,
pour le Bureau national de l’APPEP,
Nicolas Franck