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Audience auprès de la Rectrice de l’Académie d’Orléans-Tours

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Nous avons été quelques collègues, représentant l’assemblée générale des professeurs de philosophie de l’Académie d’Orléans-Tours réunie lors de la commission d’entente le 18 juin, à avoir été reçus le 26 juin par madame la Rectrice sur notre demande.

 

Celle-ci a commencé par préciser qu’elle nous aurait reçus même si aucun mécontentement n’avait été relayé par la presse régionale, écrite et audiovisuelle, et qu’elle était surprise par notre inquiétude alors que la réforme fait la part belle à la philosophie, à juste titre à son avis : elle a évoqué ses souvenirs éblouis de ses propres cours en cette discipline.

 

Nous avons répondu que nous avions sollicité une audience avant que les médias ne s’emparent du sujet avec une précision qui laisse toujours à désirer, mais en écho, tout de même, au vif mécontentement des professeurs de philosophie. Par ailleurs, nous avons montré que sa surprise pouvait s’expliquer en partie par le fait que la réforme se présente sous des aspects séduisants et même positifs : un horaire conséquent accordé à tous les élèves, du moins dans les séries générales, et une épreuve terminale digne de l’examen du baccalauréat. Néanmoins, la mise en place de la réforme se traduit par une marginalisation de fait de l’enseignement de philosophie qui n’est pas sans conséquence sur le sens même des études secondaires. Nous avons pu expliquer très en détail pourquoi ce terme de « marginalisation » n’avait rien d’exagéré et que ce n’est pas seulement notre discipline qui se trouve mise à mal : bien des choses ne vont pas dans l’économie et l’esprit de la réforme. Notre interlocutrice a admis, à la fin, qu’elle était à présent moins surprise. L’un d’entre nous a tout de même fait remarquer que les instances ministérielles auraient cependant pu prendre conscience des difficultés puisque le Conseil Supérieur de l’Éducation a rendu un avis totalement négatif à une majorité écrasante : ce n’est pas rien quand on sait la diversité qui caractérise sa composition.

Nous l’avons prié de bien vouloir faire part de nos analyses auprès du ministère, ainsi que notre conclusion : une mise à plat de tous les problèmes est au moins nécessaire avec la concertation qu’elle suppose. Elle nous a répondu qu’elle le ferait. Par ailleurs, l’Inspecteur pédagogique régional de philosophie, présent à cette réunion ainsi que la doyenne des IPR, nous a précisé qu’il informerait le doyen du groupe de philosophie de l’Inspection générale qui lui avait d’ailleurs demandé de le mettre au courant du contenu de cette rencontre.

Un compte-rendu de l’audience sera effectué devant l’ensemble des correcteurs à l’occasion de l’harmonisation prévue pour le 28 juin.